EDITO

La FRANF soutient et participe au mouvement national des associations « Ça ne tient plus !

Le Mouvement associatif appelle à une mobilisation nationale « Ça ne tient plus ! » le samedi 11 octobre 2025.
En région Hauts-de-France, un rassemblement se tiendra à Lille, Porte de Paris, à 14h, pour dénoncer la mise en péril de la vie associative.

La Franf a décidé de soutenir cette mobilisation et d’y participer activement.
La Franf s’inquiète de la précarité économique grandissante des radios associatives. Le péril est réel. Leur habileté à gérer l’austérité, acquise depuis de nombreuses années, ne suffira plus pour maintenir un niveau d’activité efficient au service des territoires et du lien social.

Les radios associatives sont les partenaires historiques et naturels d’éducateurs, de travailleurs sociaux, d’enseignants, d’artistes.
Avec eux, les radios associatives investissent les champs de l’éducation aux médias et à l’information, ceux de l’insertion, de l’égalité et de la création.
Elles permettent la diffusion de toutes les formes de culture, l’expression citoyenne et la diversité des opinions.

A l’heure où la concentration médiatique, à des fins politiques ou économiques, menace le pluralisme, la disparition des radios associatives serait un coup porté à la démocratie et à la liberté d’expression des citoyennes et citoyens.
Confrontées à la baisse ou à la disparition des subventions, à la raréfaction des budgets alloués aux appels à projet relatifs à la création et à la diffusion culturelle, au rabotage des financements des programmes d’éducation aux médias et à l’information, les radios associatives ne pourront plus remplir leurs missions de communication sociale de proximité.

En 2024 déjà, c’est grâce à une mobilisation nationale inédite que les radios associatives ont obtenu le maintien de l’enveloppe budgétaire alimentant le Fonds de soutien à l’expression radiophonique locale (FSER), alors que celui-ci était initialement diminué de plus d’un tiers.

Aujourd’hui nos radios vivent leur mutation pour s’adapter aux nouveaux modes d’écoute des auditeurs (Dab+, Podcast).
Pour que la liberté d’expression ne soit pas victime de la fracture numérique, il est indispensable qu’elles obtiennent les moyens nécessaires à leurs missions.

La Franf est donc totalement solidaire de l’ensemble des acteurs associatifs, eux aussi menacés dans leur fonctionnement. En 15 ans, la part des subventions dans le budget global des associations a diminué de 41 %. Près d’un tiers des associations déclarent devoir réduire leurs activités pour survivre.

Pour eux comme pour nous, « ça ne tient plus ! ».

Tous à Lille le 11 octobre, Porte de Paris à 14h.

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